Rétablir la circulation

et  préserver l’environnement

du  chemin de Charbonnières

 

 

1 - Point sur la réouverture du chemin de Charbonnières, le 12 avril 2019

Actualisation de la note publiée dans la Gazette ses Amis du Bois de Serres de septembre 2018

Après le rejet d'un premier projet pendant l'été 2018, la Métropole a déposé une nouvelle demande de travaux. Il s'agissait cette fois de projeter du béton coloré sur une armature métallique ancrée dans la roche. Logiquement, la Mairie a rejeté cette nouvelle demande en mars 2019 pour incompatibilité avec le PLU (espace boisé classé, zone N) et avec le Code de l'Environnement.

Nous maintenons notre préconisation d'un filet métallique ancré dans la roche pour consolider le talus sans recours à du béton. Nous regrettons que le refus des services de la Métropole d'étudier cette solution couramment utilisée sur son territoire, qui permet un rétablissement rapide du couvert végétal.

Nous regrettons surtout que les projets déposés par la Métropole restent muets sur la sécurisation des déplacements modes doux (piétons et cyclistes) pour lesquels nous avons fait des propositions simples et peu coûteuses au cours de la réunion publique du 14 mars 2018.

Pour rappeler notre position (réouverture du chemin après sécurisation du talus et installation simultanée d'un cheminement protégé pour les modes doux de déplacement), nous avons rencontré :

·        Bruno Charles, Vice Président de la Métropole délégué à l'environnement le 8 février 2019;

·        Pascal Protière, Conseiller Technique au Cabinet du Président de la Métropole le 10 avril 2019.

Nous avons reçu une écoute attentive de l'un et de l'autre.

A l'appui de notre demande, nous avons cité les aménagements en faveur des modes doux réalisés sur les chemins de Dardilly dans leur traversée du vallon.

 

2 - Compte rendu de la réunion publique du mercredi 14 mars 2018

Depuis la fermeture du chemin de Charbonnières en novembre 2016, entre Charbonnières et Écully, notre association a alerté à plusieurs reprises les autorités compétentes (Métropole, Mairies, État) sur la gêne subie par les usagers et sur les menaces environnementales que présentaient les solutions imaginées pour corriger cette situation.

Préoccupés par les positions contradictoires des uns et des autres et par la durée des discussions, nous avons organisé le 14 mars une réunion publique, à laquelle a participé un public attentif et constructif, issu des trois communes limitrophes des vallons de Serres et des Planches, et de représentants des mairies de Dardilly et Écully.

Il en est ressorti un large consensus pour refuser toute solution comportant un bétonnage du vallon.

Devant l’agressivité d’un tel ouvrage pour l’environnement, qu’il s’agisse d’un mur de soutènement de 50m de long et 4m de haut, ou de béton projeté, il a été admis par les participants :

·        qu’il était incompatible avec  l’espace boisé classé où il serait édifié (une modification préalable du PLU par la Métropole serait nécessaire)

·        que sa présence dans un site inscrit, en cours de classement, requérait un avis préalable de l’Architecte des Bâtiments de France, dont on pouvait douter qu’il soit favorable

·        qu’il s’agissait d’une solution coûteuse, dont la mise en œuvre prendrait du temps.

La solution que nous préconisons, celle d’un grillage ou filet de retenue, qui ne pénalise pas le couvert végétal, a recueilli un large assentiment des participants à la réunion publique.

C’est une solution que connaissent bien les services de la Métropole, puisqu’ils l’ont appliquée avec efficacité depuis plusieurs dizaines d’années avenue de Verdun, à Écully, dans un site dont les caractéristiques géologiques sont identiques à celles du chemin de Charbonnières.

Le Maire d’Écully s’est engagé à appuyer auprès du Président de la Métropole notre démarche en faveur de cette solution.

La question des modes actifs de déplacement a également été longuement évoquée par les participants, satisfaits que la Métropole en ait reconnu l’importance dans le cas du chemin de Charbonnières, en prévoyant au projet de PLUH un emplacement réservé pour un cheminement séparé de la chaussée, que nous avions réclamé dans nos diverses interventions auprès des autorités.

Dans l’attente de la réalisation de ce dispositif, qui suppose une acquisition foncière, l’idée de créer dans l’emprise du chemin actuel un passage protégé pour les piétons et cyclistes a recueilli l’approbation de la plupart des intervenants.

Elle serait naturellement subordonnée à l’installation d’une barrière protectrice et à la mise en place d’un alternat à feux pour les véhicules. Cet aspect est le seul qui ait suscité les réserves d’un participant, craignant des encombrements.

Pour répondre à cette objection, nous avons insisté pour que ce dispositif provisoire tienne compte de la variation horaire des flux de circulation, le sens Charbonnières – Écully étant plus fréquenté le matin qu’en fin de journée.

S’agissant de l’installation de gabarits de limitation de hauteur destinés à prévenir les passages de poids lourds incompatibles avec le profil et la largeur du chemin, elle a semblé nécessaire à tous, non seulement pour le chemin de Charbonnières, mais aussi pour les chemins analogues à Dardilly (chemin de Pelosset, chemin de Cogny, etc.).

Les échanges nous ont également permis d’entendre un exposé très clair de l’Inspecteur des Sites de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, qui nous a rappelé les enjeux environnementaux et réglementaires de l’inscription et du classement d’un site (Actuellement « inscrit », le vallon de Serres est en cours de classement après avis favorable de la commission nationale compétente).

Nous intervenons sans attendre auprès du Président de la Métropole pour lui communiquer les conclusions de notre réunion, lui faire part de nos attentes et de notre disponibilité pour développer notre point de vue.

A chacun d’entre nous d’être maintenant vigilant pour la suite.


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